SECTOR 2 Le paysage médiatique, y compris les nouveaux médias, est caractérisé par la diversité, l’indépendance, et la viabilité 2.1 Une large gamme de sources d’informations (écrites, audiovisuelles, Internet) est disponible et accessible aux citoyens. Le paysage médiatique ivoirien offre au public une large variété de sources d’informations. Une centaine de radios dont la radio nationale, les radios rurales, les radios privées commerciales, les radios privées non commerciales et quelques radios internationales assurent, sur la modulation de fréquence (FM), une couverture quasi complète du territoire. Une vingtaine de quotidiens et une soixantaine de périodiques d’information paraissent régulièrement dans les kiosques. Quant à la télévision hertzienne, les téléspectateurs ivoiriens doivent se contenter de l’offre des deux chaînes de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne notamment RTI1 et TV2 qui ne couvre que la région d’Abidjan et ses environs. Des chaînes étrangères sont également accessibles sur les ondes à titre onéreux (Canal+ Horizons) ou en accès gratuit (Africable) via le satellite et le MMDS. La libéralisation de la télévision est annoncée par les autorités. Une étude commanditée par le Ministère de la Communication a été menée par le cabinet français Media Consulting Group et remise officiellement à Mr Ibrahima SY SAVANE, actuel Ministre de la Communication, le 8 juillet 2008. Les experts recommandent au gouvernement ivoirien « la libéralisation par étape, avec dans un premier temps la création de deux chaînes privées gratuites dont le champ de couverture pourrait être circonscrit à Abidjan et ses environs immédiats avant d’être étendu bien plus tard à l’ensemble du territoire national ». A cela, s’ajoute la diffusion d’une grande partie des médias écrits et audiovisuels sur Internet. Par ailleurs des Web TV et des Web radios font leur apparition. Sur Internet, un million d’Ivoiriens se connectent tous les jours, soit un taux de pénétration de 5%. Dans la capitale le coût de la connection ADSL est de 20 000 FCFA (30 euros). Malgré la pluralité médiatique et la diversité de l’offre éditoriale, certaines poches territoriales restent en marge de la circulation de l’information. Il s’agit, pour l’essentiel, de zones rurales mal desservies par les sociétés de distribution de la presse ou qui ne reçoivent les journaux que le lendemain voire plusieurs jours après la parution de ceux-ci. 24 BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS Côte d’Ivoire 2009