4.7 Les propriétaires des médias privés n'empiètent pas sur l'indépendance
éditoriale.
Analyse
Au Mali, cet aspect est à relativiser car chaque organe à sa ligne éditoriale. En
lisant les journaux ou en écoutant les radios, la tendance est rapidement
déterminée. Et le journaliste qui travaille dans une rédaction est tenu de
respecter cette ligne.
Il y a une ligne à respecter mais paradoxalement, très peu ont une indépendance
éditoriale. Cet aspect se révèle surtout pendant les périodes électorales. Un
propriétaire de médias n’est pas forcément un journaliste selon la loi. Il peut alors
avoir un intérêt qui n’est pas forcément journalistique.
Notation individuelle : 3 - 3 – 3 – 3 – 2 – 3 – 3 – 3 – 4 – 4
Moyenne : 3.1

4.8 Les niveaux de salaire et les conditions générales de travail des
journalistes et des autres professionnels de la communication sont
appropriées pour décourager la corruption.
Analyse
La corruption fait appel à des valeurs éthiques, car on peut avoir des niveaux de
salaire élevés et céder à la tentation de la corruption.
Au Mali toutes les conditions sont réunies pour inciter les journalistes à la
corruption : des pratiques sociales qui prennent des envergures de sédition, un
niveau de salaire très bas par rapport au niveau de vie, une disparité de salaire
entre le secteur public (débutant à 100 000 FCFA) et le privé (100 000 FCFA,
c’est presque le salaire plafond) où certains touchent à peine le Salaire Minimum
Inter Garanti (Smig).
Si les médias publics obéissent à une certaine procédure de traitement
uniquement sur le plan professionnel, le secteur privé fonctionne comme une
famille où les problèmes sociaux sont gérés dans le cadre professionnel et ne
sont pas budgétisés. De ce constat, il ressort qu’au bout du compte le journaliste
du secteur privé gagne tout autant que son confrère du public. Cette disparité
pourrait être réglée par la convention collective en cour d’élaboration.

22

Select target paragraph3