SECTEUR 3

3.6 Le diffuseur public/d’État est correctement financé
de manière à le protéger contre toute ingérence
politique par le biais de son budget et contre toute
pression commerciale.
«Correctement financé est un euphémisme!». Les travaux de maintenance sont
financés par les recettes publicitaires, qui une fois collectées disparaissent dans les
mains de l’Etat. Pendant la période de transition, ces recettes étaient directement
versées au Trésor public et la signature du Ministre de la Communication suffisait
à débloquer les fonds. Aujourd’hui, les médias publics manquent de tout:
fournitures, transports (sur les quatre voitures de la TVM, deux sont hors service),
équipements (quand les journalistes peuvent se l’offrir, ils acquièrent leur propre
matériel tel qu’une caméra). En conséquence, certains évènements ne sont plus
couverts sauf si le journaliste s’y rend à pieds! De plus, le budget alloué n’est pas
révélé au public ni aux professionnels du secteur.
Les producteurs indépendants choisissent de diffuser sur TVM ou ils peuvent
acheter un temps d’antenne à moindre coût qu’ils renflouent grâce aux publicités.
Le principe veut que ces recettes soient partagées à hauteur de 60% pour TVM
et 40% pour la production privée. Cette forme d’ingérence commerciale est
incontrôlable et en ascension exponentielle.

Le pointage:
Notes individuelles:
1

Pays ne répond pas aux critêres d’indicateur

2

Pays couvre seulement quelques aspects d’indicateur

3

Pays répond à plusieurs critêres d’indicateur

4

Pays répond à la plupart des critêres d’indicateur

5

Pays répond à tous les critêres d’indicateur

Moyenne de l’indicateur:

1.4 (2012 = 1.5, 2010 = 1.1, 2008 = n/a,
2006 = n/a)

BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS MADAGASCAR 2016

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