SECTEUR 2

2 bobines pour 15 000 exemplaires, soit le tirage moyen des journaux), l’encre,
l’électricité, les salaires, etc.
A l’appui de ce constat, une panéliste renchérit que pour les mêmes raisons
économiques, les éditeurs sont contraints de limiter leurs tirages. Elle conclut
ce volet du débat en ces termes : «pour la masse des sénégalais, la presse est
accessible certes ; quant à savoir si elle est abordable, c’est discutable.»
Par ailleurs, l’accès limité aux organes de presse écrite est aussi linguistique, ceci
est lié au taux élevé de l’analphabétisme.9 A cela s’ajoute – aussi bien des facteurs
de facilitation de l’accès que des menaces à la survie de la presse – la presse en
ligne et les revues de presse très détaillées sur les radios.
S’agissant de l’audiovisuel, la couverture totale du territoire national par la
radiodiffusion télévision publique (RTS) et par les réseaux privés nationaux reste
un objectif à atteindre. De même, la continuité et la permanence du service sont
des défis communs aux radios et télévisions. Dans certaines localités, tout ou
partie des radios et télévisions ne sont disponibles que par intermittence, voire
pas du tout.
Toutefois, la chaîne publique se rapproche davantage de l’idéal de la couverture
totale que le reste des opérateurs. Selon le témoignage de l’un des panélistes, « la
RTS a mis en place un dispositif de couverture nationale, mais elle fait face à des
problèmes pour le faire fonctionner normalement ». Il précise néanmoins que la
couverture de la radio publique est plus grande que celle de la télévision publique.
Cependant, conclut ce panéliste, il convient de distinguer le taux de couverture
territoriale du taux de couverture de la population, en raison des phénomènes de
concentration démographique.
En ce qui concerne l’accessibilité du matériel de réception, elle n’est pas vraiment
un sujet de préoccupation majeur, selon les membres du panel. Surtout quand
il s’agit de la radio, le coût du récepteur est qualifié de marginal. Et même pour
le poste téléviseur, le niveau d’équipement des ménages est perçu par le panel
comme très correct.10

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47,9% selon l’Enquête de Suivi de la Pauvreté au Sénégal (ESPS) II 2011 (publié en 2013). Source : site web de
l’Agence nationale de la statistique et de la démographie. www.ansd.sn
10 60% des ménages ont accès à l’électricité (éclairage) selon l’ l’Enquête de Suivi de la Pauvreté au Sénégal (ESPS) II
(publié en 2013). Source site web de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) : www.ansd.
sn

BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS SENEGAL 2013

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