SECTEUR 3

La régulation de la communication
audiovisuelle est transparente et
indépendante, le diffuseur public est
transformé en véritable service public.
3.1
La législation sur l’audiovisuel a été adoptée et
est appliquée, et crée un environnement favorable à
l’audiovisuel public, commercial et communautaire.
Du point de vue des textes la loi 97-010 du 20 août 1997 portant libéralisation
des ondes au Bénin et la loi organique N°92-021 du 21 août 1992 sur la HAAC,
créent de fait un environnement concurrentiel favorable à l’audiovisuel public,
commercial et communautaire.
Le dispositif de libéralisation confère à la HAAC un rôle capital dans la gestion
de l’audiovisuel, notamment par ses compétences en matière de régulation, et
d’attribution des fréquences, même si cette attribution intervient après un rapport
technique du Ministère de la Communication (art 36 de la loi organique sur la
HAAC). Cette montée en puissance de la HAAC n’est pas sans soulever quelques
résistances du côté du pouvoir.
Et c’est là où se trouve le hic car, sous prétexte de l’absence de rapport technique
du Ministère de la Communication, le gouvernement a bloqué pendant quatre ans
l’attribution de nouvelles fréquences. Or selon les panélistes, toutes les fréquences
ont été jusque là attribuées sans l’avis technique du ministère. Certains estiment
d’ailleurs que les radios et télévisions qui difusent actuellement ont aussi œuvré
dans ce blocage aux côtés du gouvernement par un intense lobbying au palais de
la République mais surtout en épousant et défendant la thèse certes légale du
gouvernement, pour ainsi diférer l’arrivée de nouveaux concurrents.
Mais au total, il y a des évolutions dans la législation avec la baisse du montant des
redevances dans l’audiovisuel commercial. Malgré les dilatoires indiqués par les
panélistes, le ministère a produit huit rapports techniques, dont deux pour la TV,
à la veille de l’élection présidentielle de 2011.

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BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS BENIN 2011

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