SECTEUR1

Le paysage médiatique, y compris les
nouveaux médias, est caractérisé par la
diversité, l’indépendance et la viabilité.
2.1
Une large gamme de sources d’informations
(écrites,
audiovisuelles,
Internet,
téléphones
portables) est disponible et inancièrement accessible
aux citoyens.
Il y a en efet une large gamme de sources d’information au Bénin si l’on considère
les chifres annoncés par les panélistes. On dénombre aujourd’hui 133 périodiques
dont 83 quotidiens. Ces chifres vertigineux pour ce qui concerne la presse doivent
néanmoins être nuancés par quelques considérations qui permettent d’apprécier
les niveaux de l’ofre et de l’accessibilité.
A ce propos les tirages notés dans la presse oscillent entre 50 et 2000 voire 2500
exemplaires, avec une moyenne qui serait autour de 500 exemplaires. Certains
journaux ont un tirage dérisoire, qui les conine quasiment à la conidentialité
selon un des panélistes.
Mais c’est sans compter sur ce qu’ils appellent le système de la revue de presse avec
son efet ampliicateur du pluralisme des titres d’autant plus important, selon les
panélistes, que le taux d’analphabétisme est très élevé et que les Béninois lisent
peu.
En efet, la plupart des journaux sortent pour passer, selon leurs initiateurs, dans la
revue de presse et dans les langues nationales. Ceci a ini par créer véritablement
une autre façon de lire la presse tous les jours à partir de 10H. Souvent la position
à la Une des titres sélectionnés pour la revue de presse est négociée, monnayée.
Il est même arrivé que la revue de presse parle d’un journal qui n’est jamais paru.
Globalement, l’accessibilité aux médias est plutôt avérée du côté de la radio,
écoutée par tout le monde, et du téléphone mobile disponible presque dans tous
les foyers avec un taux de couverture de 74%. En revanche la presse écrite se réduit
à un phénomène urbain, et son accessibilité inancière est hors de portée. Les
journaux quotidiens sont vendus à 300 CFA l’unité, alors que le SMIG béninois
est de 31.000F CFA (Un dollar US égale environ 500 CFA).
Ne parlons pas d’Internet qui est un luxe pour la plupart des Béninois. Ex : à
Allada (45 km de Cotonou) il n’y a pas un seul cybercafé, à Djougou (342 km)

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BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS BENIN 2011

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