SECTOR 3

3.7
Le diffuseur public/d’Etat est financé de manière
à le protéger contre toute ingérence arbitraire dans
son budget, et contre toute pression commerciale.
La Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI) est une société d’Etat conçue
sur le modèle des sociétés anonymes. La loi portant régime juridique de la
communication audiovisuelle dispose que « l’Etat détient la totalité du capital
des organismes du secteur public ». A ce titre, les pouvoirs publics concluent des
contrats d’objectifs d’une durée de 4 ans. L’article 140 de la loi N° 2004-644 précise
que lesdits contrats doivent déterminer certaines obligations du concessionnaire
du service public de l’audiovisuel et, notamment, « les axes prioritaires de son
développement ; le coût prévisionnel de ses activités pour chacune des années
concernées, et les indicateurs quantitatifs et qualitatifs d’exécution et de résultat
qui sont retenus ; le montant des ressources publiques devant lui être affecté ; le
montant des produits attendus des recettes propres notamment celles issues de
la publicité et du parrainage ; les perspectives économiques pour les services qui
donnent lieu au paiement d’un prix. »
Les principales sources de financement de la RTI sont : la subvention de l’Etat, la
publicité, la redevance télévision. Mais, le financement de la RTI par le public, soit
2000 FCFA collectés à travers la facture d’électricité, n’est plus reversé à la RTI.
Résultat : la télévision nationale ivoirienne vit depuis quelques années une crise
financière structurelle et est régulièrement traversée par des tensions de trésorerie.
Les conséquences de la crise
En 2009, en pleine crise, les locaux et les matériels de la TVM et de la RNM,
pourtant encore neufs, ont été incendiés. Sans matériel, ces médias publics ont
ainsi été obligés de redémarrer leurs émissions grâce aux moyens du bord.
La situation précaire de la TVM favorise le bartering, système où des agences
privées réalisent et diffusent leurs propres émissions qu’elles soient parrainées/
sponsorisées ou non, dans le cadre d’une plage horaire achetée à la RTVM.

Scores:
Notes individuelles:
1

Pays ne répond pas aux critêres d’indicateur

2

Pays couvre seulement quelques aspects d’indicateur

3

Pays répond à plusieurs critêres d’indicateur

4

Pays répond à la plupart des critêres d’indicateur

5

Pays répond à tous les critêres d’indicateur

Moyenne de l’indicateur:		

42

BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS MADAGASCAR 2010

1.1 (2006 = n/a; 2008 = n/a)

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