SECTOR 2 Le paysage médiatique, y compris les nouveaux médias, est caractérisé par la diversité, l’indépendance et la viabilité. 2.1 Une large gamme de sources d’informations (écrites, audiovisuelles, Internet) est disponible et est financièrement accessible aux citoyens Dans le domaine de la presse écrite, le prix d’un journal va de 100 AMG (0,05 USD) à 600 AMG (0,28 USD). On trouve aussi quelques titres gratuits. Il existe une quinzaine de journaux disponibles dans les kiosques mais en général, les journaux d’expression malgache sont les plus lus et les plus abordables. C’est le cas de « Taratra », « Ao Raha » et « Gazetiko », quotidiens en malgache vendus à 200 Ar. Ces mêmes titres ont aussi les plus gros tirages, avec une moyenne de 30 000 exemplaires annoncés, bien qu’il soit fort possible que ces chiffres soient gonflés. Actuellement, aucun organe indépendant ne peut en assurer le contrôle. Quoi qu’il en soit, aucun journal ne dépasse pour le moment les 50 0000 tirages quotidiens. Ces journaux sont disponibles à Antananarivo où la plupart est imprimée. Par contre, ils arrivent avec un retard de quelques heures à quelques jours dans les grandes villes, hors capitale. Enfin, la plupart ne sont pas disponibles dans les campagnes et les zones reculées. Les panélistes sont d’avis que les prix des journaux ne sont pas abordables, compte tenu du faible pouvoir d’achat de la majorité des Malgaches. Ils estiment aussi que ces journaux ne sont pas toujours disponibles, dans la mesure où leur diffusion est largement tributaire des moyens de transport et de la qualité des voies de communication. 256 stations de radios sont répertoriées dans toute l’île. Huit chaînes privées de télévision émettent à Antananarivo et deux à trois chaînes dans les grandes localités. Seules la radio et la télévision nationales (RNM/TVM) sont légalement habilitées à émettre sur tout le territoire national. Néanmoins, l’actuel Ministère de la Communication a laissé entendre que le nouveau code de la communication autorisera les chaînes privées à émettre à un niveau national dès 2011. Mais techniquement, la RNM et la TVM ne couvrent pas tout Madagascar, constatent les panélistes. En effet, dans les régions éloignées ou enclavées, il est pratiquement impossible pour la population de capter les deux chaînes publiques. Par ailleurs, le signal est disponible par satellite, à travers le faisceau hertzien, mais la répartition n’est pas intégrale. 24 BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS MADAGASCAR 2010