SECTOR 4

4.8
Les niveaux de salaire et les conditions
générales de travail des journalistes et des autres
acteurs des médias sont appropries.
Généralement non. En dehors du secteur public, la situation salariale des
journalistes est largement désastreuse. Dans le secteur privé, beaucoup de
journalistes n’ont pas de salaires et vivent de perdiem. Il y en a qui ont travaillé
pendant plus de quinze ans sans fiche de paie. Même dans le secteur public, le
niveau de salaire n’est pas approprié. Il ne met pas les journalistes aussi bien du
secteur public que du privé à l’abri de la corruption.
Les responsables ou promoteurs des médias affichent pour la plupart une aisance
sans commune mesure avec les conditions de vie et de travail des employés.
Une large majorité des journalistes, notamment du secteur privé, sont sans
couverture sociale. Il y a tout au moins une convention collective signée en 2005
entre les dirigeants des journalistes et le patronat du secteur privé, mais qui peine
à être mise en application. Les journalistes qui devraient s’en approprier pour
traduire leurs patrons devant les tribunaux du travail ne s’en occupent point. Pour
ne pas courir un risque de licenciement, le journaliste préfère se contenter des
perdiems.
Depuis la fin des années 80, une pratique est née au Bénin et qui consiste à
distribuer aux reporteurs ayant couvert un événement une certaine somme
d’argent appelée perdiem. D’un montant minimum de 5000 FCFA par journaliste,
le perdiem est payé par les organisateurs de la manifestation. Des témoignages
ont montré que pendant longtemps même des organes de presse du service public
(ORTB, la Nation, l’Agence Bénin Presse) ont utilisé des journalistes sans salaire.
Ces derniers ne vivaient que des perdiems collectés sur le terrain et des frais de
mission éventuels.

Scores:
Notes individuelles:
1

Pays qui ne remplissent aucune condition du critère indicateur.

2

Pays qui remplissent un minimum de conditions du critère
indicateur.

3

Pays qui remplissent de nombreuses conditions du critère
indicateur, mais dont les progrès peuvent être trop récents pour
être véritablement évalués.

4

Pays qui remplissent la majorité des conditions du critère
indicateur.

5

Pays qui remplissent toutes les conditions du critère indicateur, et
ce depuis un certain temps.

Moyenne de l’indicateur:		

52

BAROMETRE DES MEDIAS EN AFRIQUE BENIN 2009

1.5

(2007=n/a)

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