Le Barometre des Media Africains En collaboration avec l’Institut des Médias pour l’Afrique Australe (Media Institute for Southern Africa, MISA) le projet médias de la Friedrich-EbertStiftung en Afrique (fesmedia Africa) a pris l’initiative de créer le Baromètre des Médias Africains (BMA) en avril 2005, un exercice d’auto-évaluation effectué par des Africains et selon des critères déterminés localement. Le BMA est le premier système qui permet une description profonde et évaluation compréhensive des environnements médiatiques sur le continent africain. Une grande partie des indices de référence dérive de la « Déclaration des principes de la liberté d’expression en Afrique » mise au point par la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (African Commission for Human and Peoples’ Rights, ACHPR)1 et adoptée en 2002. Cette déclaration s’inspirait ellemême largement des conférences tenues à Windhoek/Namibie sur les thèmes de l’indépendance des medias (1991) et de la Charte Africaine de radio-télédiffusion (2001). À la fin de 2008, 23 pays de l’Afrique australe ont été couvert par le BMA. Les pays qui avaient commencé l’exercice en 2005 ont été revisités en 2007. Ainsi le baromètre pour la toute première fois met en disposition des données comparables pour l’évaluation du développement dans un pays sur une période de deux ou trois ans. Les indicateurs de 2009 ont été révisés et amendés. En outre, de nouveaux indicateurs tels que ceux qui ont trait aux Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) ont été introduits2. Méthodologie: Une commission d’experts est réunie dans chaque pays, composée à part égale des représentants des médias et de la société civile au sens large. Ces experts sont membres de cette commission en leur capacité personnelle et non comme représentants de leurs organisations respectives. La commission doit se composer de dix à douze membres. Ils se réunissent à intervalle régulier dans une retraite de deux jours afin de procéder, au cours d’une discussion de fond, à un exercice d’auto-évaluation, mené sur base de critères indicateurs. Ils déterminent ainsi les notations chiffrées pour chaque critère indicateur. La réunion est présidée par un consultant indépendant, qui veille à s’assurer que les résultats sont bien comparables les uns aux autres. Les rapports obtenus sont communiqués au public. 1 La CADHP est l’organe de l’Union Africaine (UA) qui fait autorité et qui a le mandat d’interpréter la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples. 2 Par conséquent, dans certains cas il n’est pas possible (n/a) de comparer certains indicateurs du rapport de 2005 et de 2007, en particulier lorsqu’ils ont été introduits récemment ou qu’ils ont été amendés. Evidemment, ce facteur doit aussi être pris en compte pour comparer les indices du secteur pris dans son ensemble. 2 BAROMETRE DES MEDIAS EN AFRIQUE BENIN 2009