SECTOR 4 4.6 Les propriétaires des principaux médias privés n’empiètent pas sur l’indépendance éditoriale. Un propriétaire d‘organe n’est pas forcément un journaliste selon la loi. Mais la majorité des propriétaires des médias sont, en même temps, directeurs de publication, donc des journalistes au regard de la loi. Les quelques rares propriétaires qui n’exercent pas le métier, peuvent alors avoir un intérêt qui n’est pas forcément journalistique. Alors, ils gardent un œil sur la ligne. Très peu d’organes de presse ont une indépendance éditoriale affirmée. Beaucoup d’organes ont plutôt une ligne éditoriale que l’on peut rapidement déterminer en lisant les journaux ou en écoutant les radios de la place mais qui peut changer au gré des intérêts. Et le journaliste qui travaille dans la rédaction est pris dans cette nébuleuse de ligne éditoriale. Le pointage: Notes individuelles: 1 Pays ne répond pas aux critêres d’indicateur 2 Pays couvre seulement quelques aspects d’indicateur 3 Pays répond à plusieurs critêres d’indicateur 4 Pays répond à la plupart des critêres d’indicateur 5 Pays répond à tous les critêres d’indicateur Moyenne de l’indicateur: 2.0 (2008 = 2.3 ; 2006 = 3.1) 4.7 Les journalistes et les organes de presse sont intègres et ne sont pas corrompus Les panélistes ont émis des doutes quant à l’intégrité morale de certains journalistes et organes de presse. A la base, il y a des pratiques mauvaises mais parfois aussi socioculturelles qui prennent de l’envergure. On peut noter, en l’occurrence, la distribution de cadeaux ou d’enveloppes aux journalistes lors des reportages souvent par des organisateurs d’événements publics. De plus en plus cette pratique inquiétante s’installe . « Il y a des corrompus parce qu’il existe des corrupteurs » s’exclame un panéliste. Une autre pratique que les panélistes ont évoquée est la publication d’articles commandités moyennant des pots-de-vin, ou encore des publireportages déguisés. 60 BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS MALI 2010