SECTOR 2

Le paysage médiatique, y compris les
nouveaux médias, est caractérisé par la
diversité, l’indépendance et la viabilité.
2.1
Une large gamme de sources d’informations
(écrites, audiovisuelles, Internet) est disponible et est
financièrement accessible aux citoyens
Au Mali, il y a une gamme très variée de sources d’information par les ondes,
l’écrit, et l’Internet, dans les langues française et locales. Selon les panélistes, les
sources sont disponibles mais non accessibles à ceux qui sont dans la précarité.
Il y a l’Office de Radiodiffusion et Télévision du Mali (ORTM) qui comprend
sa station nationale, sa chaîne qui émet sur Bamako et ses environs, ses huit (8)
stations régionales et la Chaîne de télévision nationale. Le signal de la télévision
malienne est capté à travers le territoire malien.
En plus, il existe au Mali trois cent (300) radios privées dites de proximité en
modulation de fréquence sur toute l’étendue du territoire national. Elles sont privées
commerciales, associatives (communautaires, confessionnelles, coopératives). Cinq
(5) programmes étrangers de radio sont relayés par certains des organes nationaux.
Grâce à un petit poste récepteur, elles sont à la portée de toutes les bourses.
Quant aux télévisions privées, le problème se pose autrement. Environ 160 chaînes
de télévision étrangères cryptées sont rediffusées au Mali. Malgré l’existence
du cadre juridique réglementant les radios et télévisions, il n’y a pas encore de
télévision privée autorisée. Cependant, de facto, l’Etat n’exerce plus son monopole
en matière de télévision, une chaîne de télévision privée (appelée Africable) avec
des ambitions de couvrir l’Afrique toute entière s’est mise en place depuis 2004
sans autorisation. Africable fait de la rediffusion de programmes étrangers à 80%.
Par ailleurs, le taux national de couverture télévisuelle est d’environ 75% pour
l’ORTM. Une variété de sources d’information est disponible.
La presse écrite en français compte 200 journaux indépendants dont une
quarantaine seulement paraît plus ou moins régulièrement. Le journal est
généralement vendu entre 250 FCFA et 300 FCFA. Il y a aussi la presse
publique dont le quotidien national en français, l’Essor (200 FCFA) et les autres
publications en langues nationales, en l’occurrence Kibaru, Xibaaré, Kabaru éditées
par l’Agence malienne de presse et de publicité (AMAP). On note également le
magazine mensuel Jèkabaara de la coopérative culturelle Jamana destiné au monde
rural et qui a un tirage d’environ 30.000 exemplaires.

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BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS MALI 2010

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