SECTEUR 2

L’accessibilité de la télévision payante par satellite et sur bouquet est également
limitée par son coût estimé à environ 5000 FCFA (7,50 euros ) par mois. Ainsi,
même dans les centres urbains, seuls ceux qui peuvent se le permettre obtiennent
le plus grand nombre de signaux internationaux disponibles.
ii) La presse écrite
Il y a une cinquantaine de journaux déclarés au Congo, environ 20 d'entre eux
sont réguliers. Mais leur circulation combinée est faible et se concentre dans
les grandes villes. Le seul quotidien et le journal avec la plus grande circulation,
Les Dépêches de Brazzaville, est censé avoir un tirage de 5000 exemplaires. Les
Dépêches est aussi le journal le moins cher à 100 FCFA (0,15 euro) par exemplaire.
Mais le journal le plus cher est vendu à 500 FCFA (environ 0,76 euro), soit le coût
d'un petit déjeuner du Congolais moyen: il n'est donc pas très abordable.
En plus du coût, l'analphabétisme est aussi un facteur limitant pour la distribution
des journaux. Même si certains habitants des zones rurales sont alphabétisés dans
certaines langues nationales et locales, les journaux publient exclusivement en
français, la langue officielle.
Il n'existe aucune preuve qu'un effort est fait pour faire circuler les journaux dans
les zones rurales reculées. Quelques détaillants essaient de distribuer des journaux
dans des localités lointaines, mais le journal arrive seulement environ deux à trois
jours après sa publication.
iii) Les médias cybernétiques
La pénétration d'Internet est faible8, mais en croissance, notamment grâce
à l'introduction de plans d’abonnements abordables par les opérateurs de
téléphonie mobile. Un accès fiable est coûteux, les abonnés payant jusqu'à
150.000 FCFA (environ 230 euros) par mois, le coût mensuel d'un appartement
loué.
Bien que les plans d’abonnement des compagnies de téléphonie mobile amènent
l'Internet à tout endroit couvert par leurs réseaux, l’Internet reste en grande partie
un phénomène urbain. Comme pour les journaux, l'analphabétisme limite son
utilisation complète. Par ailleurs, peu de gens ont l’Internet à la maison et au
travail.
Le nombre de cybercafés qui servent la vaste majorité des utilisateurs d'Internet
est en baisse. Une étude menée par un consultant indépendant Mr Etienne Perez
Epagna-Toua, mandaté par la FAO et Banque Mondiale a montré que le nombre
de cybercafés à Brazzaville est passé de 250 à 100 en deux ans seulement, entre
2005 et 2007. La situation a été principalement attribuée à la très faible bande
passante et de fréquentes interruptions de la connections, mais surtout au
manque d’électricité.
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Le taux de pénétration de l'Internet était estimé d'être environ 1,75% de la population en 2011

BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS République du Congo 2013

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