SECTEUR 3

La régulation de la communication
audiovisuelle est transparente et
indépendante; le diffuseur public est
transformé en véritable service public.
3.1 La législation sur l’audiovisuel a été adoptée
et appliqué créant un environnement favorable à
l’audiovisuelle publique, privée et communautaire.
Les médias audiovisuels du Cameroun sont réglementés par la loi sur les
médias de 1990. L’Article 36 de cette loi institue la liberté de la communication
audiovisuelle, mais note que contrairement aux autres médias, elle sera soumise à
une autorisation préalable. En 2000, le premier ministre a signé un décret portant
les conditions pour la création et l’exploitation des médias audiovisuels privés.
Bien que la libéralisation de la communication audiovisuelle privée remonte à
1990, on cite souvent le décret du premier ministre comme le précurseur du
développement du secteur. Ce décret fait la différence entre la radiodiffusion
commerciale et non-commerciale, et définit les conditions et procédures pour la
délivrance des licences. L’Article 15.B fixe le coût des licences comme suit :
-

Station de radio commerciale locale - 10 millions CFA (20 000 USD)
Station de radio non-commerciale locale – 5 millions CFA (10 000 USD)
Radio nationale – 50 millions CFA (100 000 USD)
Station de radio non-commerciale nationale –10 millions CFA (20 000
USD)
Station de télévision commerciale locale –50 millions CFA (100 000 USD)
Station de télévision non-commerciale locale – 10 millions CFA (20 000
USD)
Réseau national de télévision commerciale – 100 millions CFA (200 000
USD)
Réseau national de télévision non-commerciale – 25 millions CFA (50 000
USD)

Selon l’Article 9 du décret, la licence de radiodiffusion sonore est valide pour cinq
ans, alors que la licence de radiodiffusion télévisuelle est valide pour dix ans. Ces
deux licences sont renouvelables à condition que les Termes de Référence en vertu
desquels la licence a été délivrée aient été respectés.
La loi sur les médias de 1990 interdit aux particuliers ou aux sociétés de posséder
plus d’une licence audiovisuelle. Elle stipule aussi que l’éditeur nommé de l’organe
de presse doit être propriétaire ou copropriétaire.

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BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS Cameroun 2014

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