SECTEUR 1 d’information en ligne dans le même cadre de réglementation que les journaux. La création de sites Web et de blogs relèverait donc d’un régime de déclaration, plutôt que d’autorisation. Pour autant, les experts juridiques s’attendent à ce que la loi prévue se heurte à des obstacles majeurs. Certains des sites Web et blogs considérés comme camerounais sont hébergés à l’extérieur du pays et ne peuvent donc pas être régis par la législation nationale. Le pointage: Notes individuelles: 1 Pays ne répond pas aux critêres d’indicateur 2 Pays couvre seulement quelques aspects d’indicateur 3 Pays répond à plusieurs critêres d’indicateur 4 Pays répond à la plupart des critêres d’indicateur 5 Pays répond à tous les critêres d’indicateur Moyenne de l’indicateur: 4.5 (2008=n/a ; 2011=4.2) 1.9 L’Etat ne cherche pas à bloquer ni à filtrer le contenu d’Internet sauf si la loi prévoit des restrictions qui servent d’intérêt légitime et qui sont nécessaires dans une société démocratique et appliquées par un tribunal indépendant. Sur fond d’une colère grandissante du public déclenchée par la hausse des prix des denrées alimentaires et les plans visant à supprimer les limites des mandats présidentiels dans la Constitution du pays, ainsi que des soulèvements populaires alimentés par les médias sociaux en Tunisie et en Égypte, les autorités camerounaises ont ordonné à l’opérateur de téléphonie mobile MTN de bloquer la délivrance des messages sur Twitter en 2008. Depuis, le Cameroun n’a jamais vraiment essayé de bloquer ou de filtrer le contenu Internet. Néanmoins, les autorités surveillent régulièrement le contenu Internet et cherchent à le contrôler. En 2013, par exemple, plusieurs personnes ont été arrêtées à Yaoundé et accusées de créer et d’exploiter illégalement des pages Facebook représentant les agents et les institutions publics. En l’absence de règlements clairement définis –exception faite de la loi sur la cybercriminalité et la cybersécurité – les autorités utilisent leur discrétion pour recourir à ces mesures. Les forces de police recrutent actuellement des agents dotés de compétences en TIC. Pour les analystes, cette manœuvre prouve que les forces de sécurité souhaitent avoir le contrôle du contenu Web et d’autres formes de réseaux 20 BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS Cameroun 2014