SECTOR 4 4.7 Les journalistes et les organes de presse sont intègres et ne sont pas corrompus La corruption est monnaie courante au Cameroun. Les journalistes du secteur privé et du secteur public acceptent et demandent des indemnités de transport pour chaque interview ou après la couverture d’un évènement. Certains établissements médiatiques organisent des prix d’excellence annuels qui servent principalement de rentrées d’argent. Un nombre croissant de reporters et de journalistes pratiquent la tactique des listes noires d’investigation pour dénoncer les mauvaises conduites d’officiels publics. Ils approchent les personnes concernées et les informent des reportages d’investigation qu’ils sont sur le point de publier. Après d’âpres négociations, les reporters passent un accord avec le parti intéressé pour ‘étouffer’ l’affaire en échange d’une certaine somme d’argent. Le pointage: Notes individuelles: 1 Pays ne répond pas aux critêres d’indicateur 2 Pays couvre seulement quelques aspects d’indicateur 3 Pays répond à plusieurs critêres d’indicateur 4 Pays répond à la plupart des critêres d’indicateur 5 Pays répond à tous les critêres d’indicateur Moyenne de l’indicateur: 1.0 (2008 = n/a) 4.8 Les niveaux de salaire et les conditions générales de travail des journalistes et des autres acteurs des médias sont appropriés. Les syndicats des journalistes et les propriétaires des médias ont signé un accord d’intérêt général qui établit une échelle de salaire minimum pour les journalistes. Mais la plupart des médias privés disent ne pas pouvoir offrir de tels salaires tant que la situation économique de cette industrie ne s’améliore pas. L’Etat et quelques propriétaires privés de médias proposent de bons salaires mais la majorité paie très peu et tire sans cesse sur la corde. Certains propriétaires de médias ne paient pas du tout et encouragent leurs reporters à utiliser leurs allocations de transport prévues par les sources d’actualités ou les organisateurs d’évènements. Les conditions de travail sont précaires, caractérisées par un manque d’équipement, de moyens de transport, d’assurance médicale et d’espace de travail. BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS CAMEROUN 2011 49