SECTOR 4 Les médias exercent des normes professionnelles de haut niveau. 4.1 Les médias suivent volontairement des codes de normes professionnelles qui sont appliqués par des organes d’autorégulation qui traitent les plaintes du public. Il n’existe par d’organe d’autorégulation des normes professionnelles au Cameroun. Le Conseil des Médias du Cameroun (CMC) est un organe consultant attaché au Ministre de la Communication dont les membres sont nommés par le Ministère. Le conseil a été créé pour traiter les plaintes du public et les questions éthiques. Il a été mis en place à la suite de critiques du Syndicat des Journalistes Camerounais (UCJ) et a été fondé par le gouvernement canadien. Mais cet organe est inactif et sa crédibilité a été remise en cause dès sa création. En 2006, il n’a pas réussi à trancher sur la publication dans plusieurs journaux de listes controversées présentant les noms d’homosexuels ‘célèbres’ présumés, ce qui a été ressenti par le grand public comme une défaillance. « Pour certains journalistes, corriger des erreurs d’information est un affront ultime auquel ils ne veulent pas se confronter » Il y a deux codes nationaux d’éthique pour les journalistes au Cameroun; l’un rédigé par le UCJ et l’autre par le gouvernement. L’Association Camerounaise des Journalistes de Langue Anglaise (CAMASEJ) est sur le point de créer un comité éthique. Il est encore difficile de définir si les journalistes et les éditeurs respectent les cadres nationaux actuels. Cependant, plusieurs journaux tel que Mutations, le Standard Tribune et The Post ont un guide et un code de conduite internes, que les journalistes et éditeurs sont obligés d’appliquer. La loi des médias oblige les journaux au devoir de riposte ou autorise les parties impliquées au ‘droit de réponse’. Malgré des lois très strictes, le Cameroun regorge de journaux qui ne se plient pas aux lois éthiques fondamentales. Certains journaux refusent de riposter contre ceux qui portent plainte contre leurs reportages. “Pour certains journalistes, corriger des erreurs d’information est un affront ultime auquel ils ne veulent pas se confronter”, dit l’un des panélistes. 44 BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS CAMEROUN 2011