SECTEUR 4

Les médias exercent des normes
professionnelles de haut niveau.
4.1 Le niveau de traitement de l’information obéit aux
principes de base d'exactitude et d’équité.
Plusieurs facteurs militent contre un journalisme de qualité qui obéit aux principes
de base d’exactitude et d’équité. Ce sont essentiellement le manque de moyens,
la pression politique et le manque de formation adéquate. Les membres du public
comme les journalistes affirment que les organes de presse et les journalistes font
preuve de beaucoup de manquements. Le bon journalisme peut être considéré
comme l’exception, pratiqué par deux ou trois organes de presse.
Les organes de presse publient souvent des informations contradictoires, selon
leur penchant politique. Ils n’arrivent pas souvent à donner l’information exacte,
par exemple, sur le nombre réel de personnes présentes à un meeting politique.
Tandis que certains journaux disent qu’il y avait une grande foule, d’autres disent
qu’il n’y avait que quelques personnes. En général, ces organes de presse sont
partisans et manquent d’objectivité: on peut donc parler d’une presse pro-pouvoir
et d’une presse pro-opposition.
Les journalistes mélangent souvent les faits et leurs opinions et parfois certains
faits ne sont pas vérifiés ou recoupés. Ils n’ont pas l’habitude de donner la
possibilité à toutes les personnes impliquées dans un reportage de s’exprimer. Il
arrive souvent que les organisateurs des évènements donnent des directives aux
reporters et même aux rédacteurs sur la manière de traiter les informations.
Quand les journaux se trompent, il arrive de temps en temps qu’ils publient les
corrections et les droits de réponse. Souvent, ces droits de réponse sont publiés
avec un commentaire du journal. Le journal l’Union va jusqu’à retoucher les droits
de réponse de façon à ce qu’ils reflètent plus ou moins sa position sur l’article
incriminé.

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BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS GABON 2016

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