SECTEUR 3 La régulation de la communication audiovisuelle est transparente et indépendante; le diffuseur public est transformé en véritable service public. 3.1 La législation sur l’audiovisuel a été adoptée et appliqué créant un environnement favorable à l’audiovisuelle publique, privée et communautaire. Les principales lois qui régulent le secteur de l’audiovisuel sont le Code de la communication audiovisuelle, cinématographique et écrite, et les textes organiques de la Commission Nationale de la Communication. Le code prévoit la liberté de création, mais ne garantit pas un environnement favorable à l’épanouissement du secteur. La plupart des radios et télévisions existant au Gabon ont été créées dans les années 80 et 90. Depuis lors, presque toutes les nouvelles chaînes et stations appartiennent à des personnes qui ont des liens avec le gouvernement. L’audiovisuel public bénéficie de certains avantages. Pour rendre ce sous-secteur plus efficace, une reforme récente a divisé l’office de radiotélévision du Gabon en trois : Gabon Télévision, Radio Gabon et Télédiffusion Gabon. Ces réformes ont été entamées sous l’impulsion de l’UNESCO. Cet organisme international a fait des propositions visant à transformer les radios et télévisions d’Etat en véritables radios et télévisions de service public. Parmi les réformes il y a l’exigence de performance managériale et la limitation de l’ingérence du ministère de la communication. Elles prévoient des contrats fixes et renouvelables de cinq ans pour les directeurs généraux afin de les motiver à bien travailler. Mais les autorités hésitent encore à les appliquer. Aucune loi ne régule de manière spécifique le sous-secteur des radios communautaires au Gabon. En réalité il n’existe pas de radios communautaires au sens strict de la notion. Ce qu’on appelle radios communautaires au Gabon sont des radios créées par des individus et implantées dans les zones rurales. Même si celles-ci prétendent avoir une vocation de développement rural et communautaire, elles servent à accomplir les agendas de leurs promoteurs et très souvent se transforment en outils de propagande politique. 36 BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS GABON 2016