SECTEUR 2

Le paysage médiatique, y compris
les nouveaux médias, est caractérisé
par la diversité, l’indépendance et la
durabilité.
2.1 Une large gamme de sources d'information (presse,
audiovisuelles, internet, téléphones portables) est disponible et abordable pour les citoyens.
Il y a un nombre important et diversifié de sources d’information au Gabon.
En ce qui concerne la presse écrite, le Gabon compte une vingtaine de journaux,
dont un quotidien et cinq hebdomadaires plus ou moins réguliers. À 400 francs CFA
(US$ 0,70) pour le quotidien et 600 francs CFA (US$ 1) pour les hebdomadaires,
le journal coûte très cher au Gabon. A titre de comparaison, la miche de pain
coûte 150 francs CFA (US$ 0.26). En plus les journaux sont plus disponibles dans
les grandes villes que dans l’arrière-pays. Deux facteurs principaux expliquent
cette disparité: le coût du journal, qui est considéré comme très élevé pour
les habitants de l’arrière-pays et l’absence d’un système fiable de distribution.
Le journal qui parait un lundi arrive dans certaines parties du pays le vendredi
et rarement dans d’autres, voire jamais. Le principal distributeur des journaux,
SOGAPRESSE, prend jusqu’à 40% de commission sur les ventes, ce qui pousse
les éditeurs à augmenter le prix du journal pour, au mieux, recouvrer les coûts de
production.
Comparée à la presse écrite, la radio couvre une plus grande partie du territoire.
Il existe une trentaine de radiodiffuseurs, y compris les radios publiques,
commerciales/privées et communautaires. Il n’y a pas de redevance pour les
signaux radiophoniques et les postes radios sont moins chers. La radio est
très écoutée dans l’arrière-pays. La radio couvre tant bien que mal le territoire
national. Radio Gabon, qui est de loin la plus grande radio, couvre 85% du pays.
Cependant les villages qui se trouvent dans les lieux les plus reculés, surtout aux
frontières, se contentent des radios étrangères.
La télévision devient de plus en plus à la mode dans l’arrière-pays comme dans
les grandes villes. Néanmoins l’exploitation de cette source d’information par les
populations est limitée par le manque d’infrastructures, le coût et l’irrégularité
de l’énergie électrique. A ce jour il existe une douzaine de chaînes publiques
et privées au Gabon. Les distributeurs par câble ou par satellite permettent
aux gabonais d’avoir accès à plusieurs chaînes internationales. Si l’offre semble
illimitée, les problèmes liés aux facteurs économiques et matériels sus évoqués ne
permettent pas à tout le monde d’avoir accès à la télévision.

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BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS GABON 2016

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