SECTEUR 2 Notation: Notes individuelles: 1 Pays ne répond pas aux critêres d’indicateur 2 Pays couvre seulement quelques aspects d’indicateur 3 Pays répond à plusieurs critêres d’indicateur 4 Pays répond à la plupart des critêres d’indicateur 5 Pays répond à tous les critêres d’indicateur Moyenne: ✓ ✓ ✓✓ ✓✓ ✓ ✓✓✓ ✓✓ 4.3 (2008 = 2.3; 2011 = 4.5; 2014 = 3.8) 2.6 Le gouvernement promeut un paysage médiatique diversifié, avec des organes de presse économiquement viables et indépendants Au cours de la dernière décennie, un paysage médiatique diversifié est apparu au Cameroun, principalement en raison de la facilité avec laquelle les journaux peuvent être créés et du laxisme dans la mise en œuvre de la réglementation sur la création des organes de presse. En dehors de la définition des conditions de création et de gestion des organes de presse, le gouvernement, selon les panélistes, n’intervient pas dans la promotion d’un paysage diversifié, et encore moins dans celle d’organes de presse économiquement viables et indépendants. De l’avis d’un panéliste, les autorités autorisent l’existence de nombreux médias pour donner l’impression d’un secteur prospère. En réalité, au mieux, les organes de presse se démènent pour survivre. La plupart des journaux privés ne possèdent pas leur propre imprimerie et les diffuseurs ne disposent pas de moyens pour acheter du matériel et exploiter leurs installations. Le gouvernement a institué une aide annuelle aux organes et entreprises de presse. Mais les montants, de l’ordre de 150 à 250 millions de francs CFA (environ 270 000 à 450 dollars américains) répartis entre des centaines de médias, d’organisations professionnelles et d’imprimeries, sont jugés dérisoires par rapport aux besoins. En ce qui concerne l’«aide publique à la presse privée», le gouvernement a également été critiqué pour n’avoir pas respecté des critères clairs d’attribution d’enveloppes financières à différents demandeurs. Selon des panélistes connaissant le processus, même si une commission se réunit pour examiner les demandes, son travail est fortement influencé par les fonctionnaires du ministère de la Communication qui utilisent leur pouvoir discrétionnaire pour déterminer les bénéficiaires de montants précis et ceux qui ne reçoivent rien. 86 BAROMÈTRE DES MÉDIAS AFRICAINS CAMEROUN 2018