SECTEUR 2

2.1 Une large gamme de sources d’informations
(écrites, audiovisuelles, Internet, téléphones
portables) est disponible et financièrement
accessible aux citoyens
Selon les estimations, en 2016, le Cameroun comptait plus de 600 journaux,
102 stations de radio et 60 chaînes de télévision pour environ 22 millions de
personnes. Les médias ont proliféré depuis la libéralisation de la presse écrite
dans les années 90 et du secteur audiovisuel en 2000. La pénétration accrue
de l’internet et l’utilisation du téléphone portable ont également entraîné une
augmentation des services d’information en ligne et des blogs.
La radio est toujours considérée comme la source d’information la plus populaire
en raison de sa large couverture et de son accessibilité, en particulier dans les
zones reculées du pays. À titre d’illustration, la radio nationale couvre environ
72% du pays et le reste du territoire (28%) est couvert par les stations FM
urbaines et les radios communautaires. Au cours des dernières années, le coût
des récepteurs radio a continué de baisser, en partie grâce aux importations
massives de la Chine et à la vulgarisation des téléphones portables pouvant être
connectés aux stations FM.
L’évolution du paysage de la transmission et de la technologie télévisuelle semble
réduire l’accès aux chaînes de télévision par rapport aux années précédentes.
L’utilisation croissante des signaux numériques oblige désormais les ménages à
changer de téléviseur pour adopter des versions plus récentes et plus coûteuses
ou à installer des numériseurs, des décodeurs et des antennes satellites. Les
nouvelles technologies ont réduit le nombre de chaînes en clair, ce qui oblige les
ménages à s’abonner au câble et au satellite.
Les journaux semblent avoir subi la plus forte baisse avec des tirages inférieurs à
quelques centaines, même pour les plus grands quotidiens. L’accès aux journaux
est limité par le coût et l’infrastructure. «Cameroun Tribune», quotidien géré par
l’État, a le tirage le plus important: environ 15 000 exemplaires. Un quotidien
coûte près de 500 francs CFA ou 1 dollar américain, soit environ le prix d’une
pinte de bière blonde.
Bien qu’elle demeure une infime partie du secteur des médias, l’information en
ligne est la plus rapide. Sa production et sa diffusion sont moins coûteuses, mais
elle fait face à d’énormes difficultés liées à la monétisation.

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BAROMÈTRE DES MÉDIAS AFRICAINS CAMEROUN 2018

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