Cameroon
4.8

Les niveaux de salaire et les conditions générales de travail
des journalistes et des autres professionnels de la 			
communication sont appropriés pour décourager la 			
corruption.

ANALYSE
Au Cameroun, les salaires des journalistes sont désespérément bas.
La rémunération mensuelle des journalistes ne peut même pas leur
permettre de vivre décemment. Les journalistes des médias d’Etat
peuvent se vanter d’un minimum de confort. Mais la situation des
journalistes des médias privés est très décevante. Non seulement le
salaire est faible, mais il est très irrégulier. Ils sont donc contraints
de se tourner vers le “gombo” (pot-de-vin) pour pouvoir arrondir
les fins de mois. Même les journalistes à la retraite de continuer à
travailler pour être en mesure d’avoir des «gombo» (pot-de-vin).
Paradoxalement, même les journalistes des médias publics dont la
situation n’est pas jugée aussi désespérée, se jettent plus vite que
leurs homologues des médias privés sur le “gombo”.
Les conditions de travail sont également très mauvaises, en particulier pour les professionnels des médias privés. Certains journaux n’ont pas de bureaux, la plupart des journalistes n’ont pas de
contrats de travail, ils n’ont pas d’assurance santé et ne reçoivent
pas d’allocations familiales. Les directeurs de publication et les rédacteurs en chef s’attendent à ce que les journalistes se fassent
de l’argent par eux-mêmes. Lorsque des journalistes sont de retour
du terrain, certains rédacteurs en chef insistent même pour savoir
combien les organisateurs de l’événement leur ont donné pour le
transport et sans doute pour le rafraîchissement.
Notes individuelles:			

1, 1, 1, 1, 1, 2, 2, 1, 1, 1

Moyenne: 				

1,2

Le Baromètre des Média Africains - Cameroon 2008

			

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