Cameroon 2.5 L’audiovisuel communautaire bénéficie d’une promotion spéciale étant donné son potentiel à améliorer l’accès aux populations pauvres et rurales. ANALYSE En 2000, le décret sur les entreprises privées de communication audiovisuelle a autorisé la création de médias communautaires. En 2002, un arrêté ministériel est venu renforcer le développement du secteur communautaire en fournissant de l’aide publique à la communication privée. Ces deux textes constituent la preuve que le gouvernement encourage et reconnaît l’existence de la radiodiffusion communautaire. La plupart des médias communautaires au Cameroun ont été mis en place avec le concours de l’UNESCO. Après leur création, elles ont été abandonnées à elles-mêmes, du moment que les membres des diverses communautés étaient censés prendre en charge complètement la gestion de ces stations. Ni les autorités publiques, ni le secteur privé ne disposent de programmes spéciaux pour promouvoir la radiodiffusion communautaire. Avec la pauvreté qui ravage les communautés où se trouvent ces stations de radio, il a été très difficile de les faire fonctionner. Elles dépendent désormais des élites de ces localités. Les élites qui paient la note croient qu’elles ont le droit de donner des ordres, en particulier en ce qui concerne le contenu. La conséquence en est que les stations de radio communautaires sont en train de perdre leur identité en tant que vecteur de développement communautaire et versent dans la propagande politique. Les radios communautaires peuvent solliciter des subventions auprès du gouvernement, mais elles n’en ont jamais bénéficié. Notes individuelles: 1, 1, 2, 1, 1, 1, 2, 3, 1, 2 Moyenne: 1,5 60 Le Baromètre des Média Africains - Cameroon 2008