Cameroon francs CFA (environ 101 dollars US) ne paient pas cette taxe. Celle-ci a été instituée avant l’avènement des services de télévision privée, de sorte qu’aujourd’hui, le débat consiste à savoir la raison pour laquelle la somme recueillie ne devrait pas être partagée entre toutes les stations de télévision, étant donné que chacune d’entre elles est suivie par les citoyens. Au Cameroun, la télévision n’est en fait disponible que pour un nombre limité de personnes dans les zones rurales. Récemment, la direction de la CRTV a commencé à mettre à jour les équipements de l’entreprise et à ‘installer des émetteurs dans diverses localités dans le but d’étendre ses services aux populations rurales. La presse écrite Le marché de la presse au Cameroun a connu une croissance massive du nombre de journaux et de magazines, passant d’environ 50 à près de 500 en 2005. Mais les journaux sont coûteux pour le citoyen moyen. En début 2008, les directeurs de publication se sont concertés et ont pris une décision illégale : augmenter le prix des journaux, de 300 FCFA à 400 FCFA (de 0,6 dollars US à 0,80 dollars US). Cette décision était illégale parce qu’elle devait émaner du gouvernement. Même ceux qui ne faisaient pas partie de la concertation ont augmenté les prix de leurs journaux. C’est vraiment trop cher pour une population qui est encore à l’école de la culture de la lecture. L’augmentation du prix des journaux a été attribuée au coût élevé des intrants. En fait, les directeurs de publication n’ont pas cessé de demander l’exonération de la taxe sur les intrants des journaux. Outre les prix élevés, les journaux peinent à atteindre les zones rurales, et quand bien même ils le feraient, ils y arrivent très tard. Cela découle d’un problème de distribution. “Messapresse”, (distributeur exclusif de la presse au Cameroun), a continué de jouir du monopole de la distribution de journaux, ce qu’il a fait à l’époque coloniale. Une ou deux tentatives infructueuses des opérateurs exerçant dans le secteur des médias de se lancer dans un autre réseau de distribution tardent encore proposer un système efficace susceptible de mettre un terme à un tel monopole. Le Baromètre des Média Africains - Cameroon 2008 57