SECTEUR 4 4.6 Les propriétaires des principaux médias privés n’empiètent pas sur l’indépendance éditoriale. Les propriétaires des médias privés ont une influence directe sur le contenu éditorial. Ils contrôlent l’aspect politique et économique de leur produit même s’ils se dédouanent généralement de cet état de fait, et l’indépendance éditoriale est très limitée. Dès 1996, le journaliste Ibrahima Sy Savané révélait que les hommes politiques détenaient de manière occulte la plupart des journaux. Depuis, d’autres politiciens comme Laurent Gbagbo, fondateur et propriétaire de Notre Voix, affichent leurs intentions publiquement: Ainsi Laurent Gbagbo disait aux responsables du journal : « Ce journal, je l’ai créé pour que tous les jours les Ivoiriens sachent ce que je pense! ». Un panéliste précise que depuis la dernière crise électorale, une nouvelle génération se tourne vers des journaux moins politisés mais cette volonté nouvelle minoritaire a du mal à se concrétiser sur le marché. Le pointage: Notes individuelles: 1 Pays ne répond pas aux critêres d’indicateur 2 Pays couvre seulement quelques aspects d’indicateur 3 Pays répond à plusieurs critêres d’indicateur 4 Pays répond à la plupart des critêres d’indicateur 5 Pays répond à tous les critêres d’indicateur Moyenne de l’indicateur: 1.1 (2009: 1.4) 4.7 Les journalistes et les organes de presse sont intègres et ne sont pas corrompus. La pratique de la corruption est très courante dans les organes de presse ivoiriens. Elle prend diverses formes (chantage, argent, rackette, dossiers étouffés) et est parfois très insidieuse. Un panéliste a cité l’exemple d’un journal qui est parvenu à faire quitter un conseiller de l’ambassade de France en le traitant régulièrement de négrier et de raciste. Ce conseiller avait tout simplement empêché un trafic de visas! 52 BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS COTE D’IVOIRE 2012