SECTEUR 2 Le paysage médiatique, y compris les nouveaux médias, est caractérisé par la diversité, l’indépendance et la viabilité. 2.1 Une large gamme de sources d’informations (écrites, audiovisuelles, Internet, téléphones portables) est disponible et financièrement accessible aux citoyens. Le paysage médiatique de Côte d’Ivoire offre une riche palette tant par ses proportions que sa diversité. Pour une population d’environ 22 millions d’habitants, on compte 150 radios communautaires, une radio nationale et deux privées (JamFM et Nostalgie), ainsi que quelques radios internationales (BBC, RFI). La presse écrite recense 21 quotidiens et une quarantaine d’hebdomadaires. Les ondes hertziennes proposent deux chaines nationales RTI et TV2, mais un nombre croissant de foyers s’équipe de la parabole et accède à divers bouquets de programmes internationaux. Visiblement, les médias demeurent plus disponibles dans les zones urbaines que dans les zones rurales. Pendant la période de la crise électorale en 2011, la diffusion d’émissions audiovisuelles a souffert de nombreuses détériorations matérielles. La couverture territoriale radio et télévisuelle serait passée de 7580% avant la crise à 30-40% après la crise laissant plusieurs régions littéralement déconnectées. Aujourd’hui, des efforts sont faits pour remettre le réseau national en fonctionnement mais ceci prendra un certain temps. Aujourd’hui, Internet s’est considérablement démocratisé dans les villes. Son coût est de 100 CFA pour 30 minutes dans les Internet Cafés (environ 0.15 centimes d’euro) et l’abonnement mensuel avoisine les 19 000 CFA (environ 29 euros). La clé d’accès individuel à Internet est disponible, elle coûte entre 1000 et 2000 CFA (environ 1 euro et 50 cents et 3 euros). Dans les zones rurales, l’accès à Internet, quand il existe, est restreint à certains lieux publics comme les hôpitaux. Ces arrangements limitent les horaires d’accès du public qui ne peut se connecter qu’à partir d’une heure tardive. Les conditions légales de distribution de la presse écrite ivoirienne indiquées dans la Loi 2004-643 interdisent la distribution informelle des journaux. ‘Edipresse’, une société privée, est la structure exclusive de distribution des journaux en Côte d’Ivoire. Selon les panélistes, cette situation affecte négativement l’expansion de la distribution nationale. Le panel révèle qu’une proposition du GEPCI (Groupement des Editeurs de Presse de Côte d’Ivoire) est en cours d’étude. Ajoutée à cet obstacle légal à la distribution, la qualité du réseau routier dans certaines parties du pays (comme les régions montagneuses) s’inscrit comme un 24 BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS COTE D’IVOIRE 2012