SECTOR 2 Le paysage médiatique, y compris les nouveaux médias, est caractérisé par la diversité, l’indépendance, et la viabilité 2.1 Une large gamme de sources d’informations (écrites, audiovisuelles, Internet) est disponible et accessible aux citoyens. Les citoyens algériens ont « sans conteste » un large accès à une gamme variée de sources d’information par l’écrit, les ondes et Internet, dans les langues arabe, tamazight et française. Avec plus de 320 titres répertoriés au 31 janvier 2009 par le Secrétariat d’Etat chargé de la communication, dont 65 quotidiens (voir Le Livre de la Communication: Modernisation d’Abord, Professionnalisme Toujours, publié le 3 mai 2009 à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de presse), un tirage cumulé de près de 2 500 000 exemplaires, la presse algérienne est l’une des plus plurielles de l’Afrique voire du monde arabe. Par exemple, le quotidien El Khabar est, avec une moyenne de 500 000 exemplaires par jour, le plus gros tirage du continent africain. En tout, 57 quotidiens (dont certains tels que Al Watan et Al Khabar ont également une édition du week-end), sont édités et diffusés sur l’ensemble du territoire en langue arabe et en langue française. La presse algérienne est également d’une grande diversité. Il existe de nombreux périodiques et revues spécialisés dans des domaines aussi divers que le sport (5), l’économie (3), la culture, les sciences, etc. Outre le grand public, certaines de ces publications visent particulièrement les enfants (Ech-Chater, Laabstore), les femmes (Ech-Chimaa, El Djamila, Dziriet, El Djamila Taslia, El Kafas EdDahabi) ou d’autres catégories sociales ou professionnelles. Cette floraison est perçue comme une stratégie mise en œuvre par les pouvoirs publics pour noyer les publications les plus professionnelles dans un marché artificiellement saturé et pour afficher une façade de pluralisme médiatique qui cache mal la mainmise des autorités sur le secteur. Contrairement à la presse écrite, l’audiovisuel est le maillon faible de l’environnement médiatique algérien. Malgré l’inauguration du pluralisme audiovisuel dans la loi 90-07 et l’érection - par le décret exécutif du 20 avril 1991 - des sociétés nationales de radiodiffusion et de télévision en établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC) censés être contrôlés par un conseil d’administration, les ondes radiophoniques et télévisuelles restent la chasse gardée de l’Etat. Il n’existe 28 BAROMETRE DES MEDIAS EN AFRIQUE ALGÉRIE 2009