Tchad
un penchant pour le pouvoir et ceux des médias privés pour les partis
d’opposition et les organisations de la société civile. L’impartialité
se remarque lorsqu’il est question de faits sociaux et économiques.
Le problème se pose dans le traitement des informations politiques : certains organes semblent être manipulés par les partis
politiques. Des progrès s’observent tout de même dans les organes
publics comme dans ceux du privé. Dans les médias publics, souvent
on n’envoie en reportage que des stagiaires ou des bénévoles qui
n’ont pas l’expérience nécessaire et qui peuvent donc rapporter
des informations biaisées. La tendance à faire du commentaire et
à ne pas s’en tenir aux faits et le manque de professionnels conduisent à une absence de professionnalisme. Le principal handicap
des organes de presse tchadiens reste le nombre élevé de bénévoles
(dans les médias publics), de personnes n’ayant pas reçu de formation dans le domaine et n’ayant pas un bon niveau (médias publics
et privés). Dans les médias publics, ces personnes ne peuvent pas
non plus bénéficier de l’encadrement des journalistes de formation
puisque ceux-ci, compte tenu de leur situation salariale, des conditions matérielles de travail et des interférences, préfèrent aller travailler dans des structures (organisations internationales, projets,
etc.) où leurs compétences sont mieux reconnues et valorisées.
Les organes privés ne se reconnaissent pas dans la qualification de
presse d’opposition. Cette qualification provient du fait que la
presse privée se montre très critique vis-à-vis de ce qui ne marche
pas dans le pays. Le traitement de l’information est parfois biaisé
par le journaliste selon l’importance, la faiblesse ou l’absence du
perdiem souvent remis aux participants et aux journalistes reporters par les institutions qui organisent les conférences de presse,
rencontres, congrès, séminaires, ateliers, ...

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Le Baromètre des Média Africains - Tchad 2007

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