SECTEUR 4

la vie, c’est insuffisant. C’est pourquoi, précise un autre panéliste, une nouvelle
convention collective est en négociation.
De plus, certaines entreprises de presse ne respectent pas le minimum fixé par
la convention collective. Selon l’estimation d’un participant au panel, 60% des
entreprises de presse ne respectent pas leurs obligations en la matière : salaire
conventionnel, bulletin de salaire, contrat de travail, etc. Un autre intervenant
ajoute que la plus grande partie des entreprises de presse se trouvent dans une
situation économique précaire qui les empêche de respecter les minima sociaux.
Le panel reconnait toutefois qu’un certain nombre d’employeurs font plus et
mieux que la référence conventionnelle. A en croire un membre du panel, la SSPP
– société éditrice du quotidien Le Soleil – et la RTS font figure de modèles à suivre.
Parfois, le traitement dépend grandement de l’âge, de l’expérience, du titre et de
la fonction du travailleur.
Au-delà de la question du salaire perçu, le panel soulève la question des charges
sociales qui y sont attachées et que les entreprises ne reversent pas aux institutions
de prévoyance retraite ou maladie21, après les avoir effectivement prélevées. En
conséquence, des journalistes admis à faire valoir leurs droits à la retraite font
face à de sérieuses difficultés au moment de percevoir leur pension. Cela crée, au
surplus, de sérieuses distorsions dans la concurrence.
A ce propos, le panel estime que le SYNPICS devrait s’intéresser davantage à la
situation des journalistes effectivement affiliés aux institutions sociales et veiller
au versement régulier de leurs cotisations. De même, il ne devrait pas laisser à
l’entreprise de presse, seule, la responsabilité d’interpeller lesdites institutions.
En outre, le panel invite à porter la réflexion également sur d’autres éléments
tels que les indemnités, les congés, notamment de maternité, la couverture
médicale, les primes de panier. Là-dessus, un intervenant relève que les heures
supplémentaires ne sont pas payées. En réaction, un panéliste rappelle que la
question est prise en charge par la convention collective, sur la base des 40 heures
de travail payées 52 heures. Malgré tout, certains estiment que les horaires de
travail sont déraisonnables et les congés inexistants dans certaines entreprises,
pendant que la convention collective n’est pas respectée partout.

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BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS SENEGAL 2013

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