SECTEUR 3

Le pointage:
Notes individuelles:
1

Pays ne répond pas aux critêres d’indicateur

2

Pays couvre seulement quelques aspects d’indicateur

3

Pays répond à plusieurs critêres d’indicateur

4

Pays répond à la plupart des critêres d’indicateur

5

Pays répond à tous les critêres d’indicateur

Moyenne de l’indicateur:

1.0 (2010:1.6; 2008:1.2; 2006:1.0)

3.5 L’indépendance rédactionnelle du diffuseur public/
d’Etat de toute influence politique est garantie par la
loi et appliquée pour assurer des nouvelles et des programmes d’actualité équilibrées et équitables.
Rien, dans la loi 92-02 instituant la RTS, ne prévoit textuellement une protection
de la radio et de la télévision publiques contre les influences politiques ou
une garantie d’équilibre et d’équité dans le traitement de l’information. Un
intervenant précise que sur deux points au moins, l’indépendance de la RTS est
sujette à caution : la révocabilité du directeur général et son mode de nomination
totalement laissées à l’appréciation de l’autorité.
Pourtant, le panel note que la radio affiche une certaine indépendance
rédactionnelle que la télévision n’a pas, « alors que les deux entités sont logées
dans le même immeuble et sont régies par les mêmes textes ».
L’un des membres du panel explique cette asymétrie par le fait qu’il y a un réel
attrait pour la télévision, alors que la radio de la RTS a un pouvoir magnétique
moins important sur les décideurs politiques. Il est toutefois difficile d’apporter
des preuves concrètes d’une ingérence réelle des politiques, selon lui. Les
ruptures d’égalité ou d’équité dans le traitement rédactionnel sont généralement
imputables à des choix et comportements personnels.
Les exemples donnés par le panel à ce sujet sont nombreux et édifiants : des
journalistes réputés qui ont fait leur « coming out » politique récemment, en faveur
du parti présidentiel ; d’autres qui affichent ostensiblement leur appartenance
confrérique ou religieuse; leur amitié à des dirigeants politiques étrangers; refus
de la RTS de diffuser un sujet sur la campagne contre l’accaparement des terres, au
motif que la question n’est pas d’actualité ; blocage de la diffusion d’un reportage
sur la gestion foncière à Bargny dans un magazine traitant de l’environnement,
censure par la RTS des images du soulèvement populaire du 23 juin 2011 contre
le vote d’une loi électorale ; etc.

BAROMETRE DES MEDIAS AFRICAINS SENEGAL 2013

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